Quand le revenu de base permettra à tous les enfants de partir en vacances

Mercredi 19 août, le Secours Populaire français fêtait ses 70 ans sur le Champ-de-Mars à Paris. Une magnifique occasion d’offrir à 70 000 enfants « oubliés des vacances » une journée dont ils se rappelleront longtemps. Chasse au trésor, concert, record du monde de flashmob, de multiples activités artistiques et sportives étaient proposées aux enfants venus souvent en famille de toute la France.

J’avais rendez-vous avec la délégation du Calvados et son directeur Nicolas Champion. Une occasion parfaite pour parler de leurs multiples projets ; en particulier des liens tissés avec l’association libanaise Development for People and Nature Association (DPNA), dont l’un des objectifs est de développer la citoyenneté et l’envie de démocratie auprès des jeunes libanais. J’ai longuement échangé sur ces questions fondamentales avec leur représentante Hiba Antoun, accompagnée pour l’occasion de 7 jeunes. J’ai été marquée par l’énergie incroyable déployée par ces militants face à une classe politique totalement corrompue. Le pays est asphyxié par le conflit syrien voisin et accueille des millions de réfugiés, malgré un contexte politique et économique extrêmement difficile. La volonté de changement et d’éducation populaire qui les anime doit nous inspirer. Ces liens entre le Liban et la Normandie illustrent parfaitement les valeurs portées par le Secours Populaire à travers son mouvement « Copain du monde ».
Malgré le succès de cette belle journée, je fais le vœu que ce type d’événement ne soit tout simplement plus nécessaire. On peut y arriver en combattant frontalement la misère. Des solutions existent, le revenu de base en est une. Un revenu universel, versé de manière individuelle, sans conditions de ressources ni obligation de travail. Plus de stigmatisation, plus de pauvreté, plus de démarches administratives complexes, décourageantes et coûteuses pour l’État. La Finlande s’apprête a le tester à grande échelle avec un revenu de base de 1000 € versé à chaque finlandais. En France, c’est pour quand ?